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Culte

Longtemps la foi et les croyances ont été, pour l'homme, le seul remède pour pallier ses craintes liées à sa mort. Elles soulagent les âmes en promettant des paradis ou en expliquant l'apparition de maux qui tourmentent les corps. Avec le temps, les pratiques ont évolué pour devenir des sciences réconsiliant en grande partie religions et médecine ; des molécules aux bactéries, de l’anatomie à la chirurgie, repoussant la mort et ses craintes, prenant du recul sur l’âme et ses interrogations. Maux du corps et maux de l’esprit, religieux et praticiens, accompagnent les mortels dans leur fin de vie et continuent de débattre des sujets les plus controversés. 

     

Les croyances tout comme la philosophies ont un impact sur la société. Plus encore sur les débats d’ordre moral, culturel, des pratiques et des lois. La conception de la fin de vie ne peut s’étudier sans cerner l’enjeu religieux qu’elle représente. Évidemment, rien ne saura être exhaustif, sachant que la foi peut se manifester autrement que sous la forme dogmatique, traditionnelle ou à travers les textes. Dans une même religion, les divers courants peuvent adopter des interprétations différentes

 

Ces convictions peuvent parfois être amenées à s’ériger contre certaines décisions liées à la fin de vie. Le suicide, l’arrêt des traitements pour une personne malade ou encore l’euthanasie sont des sujets délicats. 

Quelle representation dans les pays concernes ?

Partout dans le monde, des traditions demeurent, des cultes sont voués et des religions pratiquées. La monarchie constitutionnelle luxembourgeoise assurait il y a encore cinq ans, comme le prévoyait sa consitution datée de 1868, le financement des différentes institutions religieuses reconnues par l'Etat (protestantismes, judaïsme, islam, catholicisme et orthodoxie. Le Luxembourg est un état laïc et hétéroclyte depuis sa loi réformatrice de 2015 sur les financements publics religieux, symbolisant une séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ce point devait faire l'objet d'une quatrième question pour le référendum du 7 juin 2015, finalement supprimée. 

 

Ces mesures laïques émanent du programme de 2013 du premier ministre,  Xavier Bettel, lui-même catholique et ministre des cultes.

Il en ressort une diminution progressive des subventions. L'Etat  n’est plus contraint de financer pensions et salaires des nouveaux travailleurs religieux. Dès 2015, les cours d’instruction religieuse précédemment fournis des cultes reconnus sont également abolis dans les écoles publiques.

 

Au sein du royaume belge, la liberté de culte est de mise. La consitution en vigueur garantit dans son 19ème article une liberté de culte. Pourtant, de par son histoire, la religion catholique continue d'avoir une forte influence. Le recensement de populations religieuses et d'ethnies est illégal mais le pays bénéficiant d'un héritage catholique, le pays y est encore imprégné.

 

 

En France, bien que le territoire renferme aussi une grande variété d’identités religieuses, le catolisisme domine. Mais à la différence de son voisin belge, les religions n'ont jamais été abordées dans l'enseignement public du XXIème siècle, la séparation de l'Eglise et de l'Etat remontant à l'année 1905 (sauf en Moselle et en Alsace). 

 

Dans tous ces pays, on peut remarquer une montée de l’athéisme et de l'agnosticisme. L’explication est davantage sociétale : les religions ont perdu, au fil du temps et des lois, de leur influence sur la vie quotidienne des habitants. Néanmoins, les questions liées à la fin de vie continuent d’ébranler la morale et la foi. Entre convictions et souffrances, principes et désir individuel qui mènent parfois à choisir l’euthanasie ou le suicide assisté, le dilemme semble quasi inextricable.

 

 

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L'islam : le Coran et ses sourates

 

 

La rôle de la vie, comme bien d’autres sujets, ne trouve de position unanime dans la religion musulmane. Les savants ou imams affichent différentes appréciations du Coran. Cependant, certains aspects restent invariables, comme le fait que la vie humaine est sacrée. L’Homme est “la créature qui porte l’empreinte divine et qui représente son pouvoir sur la terre”. La vie n’appartient pas à l’individu qui la vit mais à Allah seul. Il ne faut donc pas lui porter atteinte : “ne vous précipitez pas vous-mêmes à votre propre perte” (verset 195/ Sourate II). Le suicide, vu comme un meurtre, est proscrit explicitement dans le Coran et la sunna. L’euthanasie, dite active, car non naturelle est elle aussi prohibée, qu’elles qu’en soient les raisons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toutefois, ces interdictions ne concernent pas la prise de médicaments à visée palliative pour atténuer la douleur. L’arrêt des soins peut s’envisager à partir du moment où aucune substance mortelle n’est administrée afin qu’il s’agisse d’une mort naturelle, seule fin autorisée dans le Coran. De cette façon, l’euthanasie passive, consistant à ne pas maintenir la vie du patient par des moyens artificiels, peut être possible, bien que certains courant de la religion ne partage pas cet avi.

 

Il n’appartient à aucun être vivant de mourir qu’avec la permission de Dieu selon un délai écrit et fixé à l’avance.

(verset 145, Sourate III)

 

Le poids des religions aujourd'hui....

Le 28 octobre 2019 est signée par les trois religions monothéistes une déclaration sur la fin de vie intitulée “Déclaration des religions monothéistes abrahamiques sur les problématiques de la fin de vie”. Elle tient sa source d’une proposition faite par le rabbin Avraham Steinberg, coprésident du Conseil national israélien pour la bioéthique, au Pape François. Ce texte a ensuite été validé par l’Académie pontificale pour la Vie réunissant des représentants juifs, musulmans et chrétiens. 

 

Par cette déclaration, les trois religions s’accordent sur une vision unanimement contre certains procédés de fin de vie tels que l’euthanasie et le suicide assisté, mais espèrent surtout améliorer la compréhension des soignants et les aider dans leur capacité à respecter les patients qui sont croyants. 

 

“Respecter les valeurs religieuses ou culturelles du patient n’est pas qu’un problème religieux mais c’est une exigence éthique pour les personnels soignants qui accueillent des patients de confessions religieuses différentes”

 

Le texte souligne aussi l’importance du développement des soins palliatifs afin d’accompagner les malades et atténuer leurs souffrances si cela est possible.


 

Savez-vous qui est Francois Lambert

Le neveu de Vincent Lambert témoigne de la connivence entre médecine, justice et religion. Ce qu’il évoque aussi dans son livre “Pour qu’il soit le dernier”.

 

Entretien à retrouver dans l'onglet société en cliquant sur Nathan.

 

 

- Nathan LSV Lambert

 

 

Les problématiques morales, religieuses, sociales et juridiques du traitement du patient en phase terminale sont parmi les sujets les plus complexes et les plus débattus dans le domaine de la médecine moderne.

 

 

[L’euthanasie] est un acte direct, délibéré et intentionnel de prendre la vie et l’assistance médicale au suicide, qui est un suicide direct, délibéré et intentionnel sont des actes totalement contraires à la valeur de la vie humaine. [Ces pratiques] répréhensibles tant du point de vue moral que religieux devraient être interdites sans exception.

 

 

 

Extrait de la déclaration de 2019

 

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Catholicisme et Orthodoxie

Dans la tradition catholique, la souffrance est vue comme rédemptrice. Mais depuis quelques générations, l’amélioration de la qualité de vie, les progrès techniques, médicaux et la modernisation de la société, une humilité devant la mort et la douleur s’est développée. Le souci de soulager les patients occupe une place importante et salvatrice. Pour autant, l’euthanasie dite “directe” et l’assistance au suicide restent largement décriées. Le Bible dit clairement : “tu ne tueras pas” (Exode 20, verset 13). 

 

Cependant, en 1995, le soulagement des souffrances ne justifie pas systématiquement l'acharnement thérapeutique pour Jean-Paul II, ancien pape. : “le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie; il traduit plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort”. 

 


 

Vidéo Vicaire

 

...dans la politique et le secteur medical

Si certains pays ont légiféré sur l’euthanasie ou le suicide assisté, cela ne veut pas dire que cela s’est fait sans embûche. La Belgique et le Luxembourg sont culturellement marqués par le catholicisme. À titre d’exemple, en France, l’État s’est séparé de l’Église en 1905 alors que le Luxembourg modifie sa constitution pour y inscrire la séparation qu’en 2015.

“Il n’y a pas si longtemps le suicide était considéré comme un délit pénal” déclare Jean-Jacques Schonckert, depuis 3 ans président de l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité)  Luxembourg et avocat général. Suicide et euthanasie se confrontent aux mêmes obstacles sociétaux. Avec, pour principale cause, une forte “éducation judéo chrétienne”  ( encore très présente et encouragée par la monarchie constitutionnelle luxembourgeoise ) et un grand-duché catholique (qui n'a plus autant de rôle décisionnaire aujourd'hui). “Il y a 10 ans c’était très houleux. Mais il y a vingt ans c’était encore plus houleux” raconte-t-il au sujet des débats axés sur l’euthanasie, les soins palliatifs et le suicide assisté – encadrés depuis par la loi de 2009.

 

“Les oppsants à l'euthanasie nous ont accusé de vouloir faire comme dans les camps de concentration. Ils nous accusaient de vouloir tuer toutes les personnes agées dans leur maison le soir. De vouloir faire économiser de l’argent à l’État. Les tuer plutôt qu’investir dans les soins palliatifs” raconte Jean Huss, député européen Luxembourgeois. “Ça venait surtout du milieu catholique et du parti chrétien social très catholique”. C’est en partie pour “éviter les excès” que “la loi a des conditions très strictes” analyse-t-il.

Application des lois entravée par le corps médical

“Ce n’est pas aux médecins, curés et politiciens de décider de comment moi je veux terminer ma vie” argue Carlo Bock, médecin oncologue et ex-président de la commission euthanasie chargée de la contrôler.

 

George, un membre de l’ADMD, déroule sa pensée : “les hôpitaux sont ici sous la main de l’église. Il y a donc un héritage cultuel, religieux, qui empiète sur la législation”. Certains hopitaux privés et catholiques ne permettent pas à des médecins, même volontaires, de pratiquer l'euthanasie pourtant légale au Luxembourg. Le problème ici n'étant pas le refus de l'acte (tout médecin peut pour des considérations médicales et/ou morales ne pas euthanasier) mais l'absence totale pour le patient de possibilité de recours à l'euthanasie au sein d'un voire plusieurs établissements. 

 

“La souveraineté du médecin est un problème” réprouve Jean Huss tandis que Carlo Bock parle de “se départir de ce vieil héritage de paternalisme médical”. Selon ce dernier, si le cadre légal est peu respecté c’est parce qu’il y a “des hôpitaux qui refusent et rendent compliqué l’accès à l’euthanasie pour le patient. Il y a des hôpitaux catholiques très intolérants où pour eux les médecins qui pratiquent l’euthanasie sont des criminels”.

 

 

 

 

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Protestantismes, Bible, Textes de Luther, Manifeste de l’Evangile et Déclarations de Lausanne

Plusieurs courants existent, voilà pourquoi il est plus correct de parler de “protestantismes” au pluriel. Parmi eux figurent : les littéralistes, les libéraux ou encore les existentialistes.  Aucun de ces courants ne se réclame d’une doctrine uniforme mais ceux-ci s’attachent au contraire à une éthique du choix et de la responsabilité. Ainsi, les divergences de points de vue paraissent naturelles. Certains croyants sont favorables au fait d’abréger les souffrances par le biais d’une euthanasie ou bien d’un suicide assisté, tandis que d’autres les désapprouvent totalement. 

 

Hanitra Ratismanampoka, une pasteure officie dans une paroisse luthérienne de Metz depuis 2012. Elle nous de liberté et de responsabilité.

 

 

 

 


 

En France 

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Différentes études en attestent: une grande majorité des français voudraient légaliser l’euthanasie. Mais pourquoi rien ne se fait ? Jean-Jacques Schonckert et Jan Huss, luxembourgeois ont leur avis sur le sujet. 

 

La faute au “lobby médical”, l’industrie et des “convictions liées à la religion chrétienne” pour maître Schonckert. Pour Jan Huss, c’est l’incompréhension : “je suis sûr que s’il y avait une consultation populaire, la dépénalisation passerait en France”

 

Beaucoup de médecins français déplorent une forte influence de l’Église sur ces questions de fin de vie en France. Denis Labayle, écrivain et médecin engagé, considère que les soins palliatifs sont sous la coupe d’une autorité catholique qui met tout en oeuvre afin de faire reculer le débat sur l’euthanasie au profit des soins palliatifs. Il pense ainsi que si la France n’a pas encore voté cette loi, c’est uniquement car l’Église a encore un fort pouvoir sur l’État français. 

 

Ce point de vue est relayé par plusieurs médecins et penseurs. Certains soulèvent également cette tendance qu’a l’État français au paternalisme. Les décisions sont  prises par les médecins, et le patient ainsi que sa famille n’ont ainsi que très peu de pouvoir dans ces choix de fin de vie.


 

En Belgique

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Michel Ghins, philosophe catholique, nous expose son point de vue sur la nouvelle loi encadrant l’usage de la clause de conscience par les médecins belges.

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Corinne Van Oost : "Medecin catholique, pourquoi je pratique l'euthanasie"

Toutes ces convictions peuvent faire des choix liés à la fin de vie, de véritables dilemmes moraux. Tant pour les médecins que les patients. C’est le cas de la spécialiste belge, Corinne Van Oost. Elle travaille en unité de soins palliatifs et pratique un accompagnement aux soins dont l’euthanasie fait partie. Loin d’en faire un avis général, la médecin évoque ses réflexions intimes dans son ouvrage “Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie”, paru en 2014. Elle témoigne :

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Le Judaisme : la Torah, ses versets et Talmud

 

 

 

Comme dans l’Islam, la vie humaine a une valeur infinie et celui ou celle qui l’abrite ne peut la détruire. On peut lire dans la Torah : “c’est pourquoi l’homme a été créé unique, pour t’enseigner que celui qui détruit une vie est considéré comme s’il  détruisait un monde entier et celui qui maintient une seule vie est considéré comme s’il maintenait un monde entier”. Ce même verset trouve des similarités avec un autre tiré de l’Islam (verset 32, Sourate V). La vie appartient à l’entité vénérée par le juif. Ainsi, le suicide et l’euthanasie sont assimilés à un meurtre. Le judaïsme refuse l’idée de mettre fin à la vie par compassion, pour atténuer les souffrances. 

 

 

Il existe certaines nuances qui font débat dans la communauté juive. Dans le texte, il est dit qu’il est possible d’ôter “le bruit d’un coupeur de bois à côté de la maison” ou encore “le sel sur la langue”. Une lecture contemporaine, non unanime, permet une analogie entre ces éléments et les moyens d’aujourd’hui. Comme les respirateurs artificiels alors objets extérieurs. Les désactiver pourrait ne pas être considéré comme une euthanasie active puisque cela reviendrait à laisser la nature suivre son cours. Toutefois, ceci n’est valide qu’en cas de décès imminent. 

 

Concernant la prise de médicaments, elle est obligatoire s’ils sont efficients. En revanche, s'ils ne parviennent pas à traiter la maladie, le patient peut alors se soustraire de son obligation de tout faire pour guérir. Une personne mourante qui ne chercherait pas la guérison est qualifiée de “shoteh” (“pieux idiot”). 

 

Pour le suicide, rien n’est en fait très clair. Dans les livres de Samuel, certains hommes se suicident sans que l’acte soit jugé négatif. C’est le cas, à la fin du premier, dans l’une des versions disponibles de la Bible, du roi hébreux Saül. Pris aux mains des philistins, il choisit la mort pour échapper à l’ennemi. Il est écrit : “Alors Saül prit l’épée et se jeta sur elle”, de peur que “ces incirconcis ne viennent me transpercer et ne se jouent de moi” (1 Samuel 31,1-6). L’impuissance contre le mal peut-elle alors justifier la mort choisie ?

Bouddhisme

 

Le bouddhisme a une approche différente. Cette philosophie de vie, très tournée vers la spiritualité, considère la vie comme un don, mais aussi comme un passage, un instant dans le cycle naturel des autres vies à venir. La mort et les décisions qui y sont liées restent libres. 

 

Hindouisme

 

Dans la religion hindoue se suicider est un acte grave. Par extension, l’euthanasie est donc inconcevable. Cependant, l’hindouisme n’interdit pas de se laisser mourir par inanition, le jeûne étant une manière d’évoluer spirituellement.

 

Shintoïsme 

 

La religion shintoïste, quant à elle, ne condamne pas le suicide puisqu’il était à la base pratiqué par la noblesse (seppuku).


 

« Je la tue. Mais ce n’est pas pour ça que je suis devenue médecin. Je suis devenue médecin pour soulager, pour ne pas laisser les autres en souffrance. Je sais qu’avec les moyens qui me sont donnés aujourd’hui, il y a des patients que je ne peux pas soulager. Au niveau physique c’est de plus en plus rare. Mais au niveau psychique, on a des patients qui se retrouvent dans des situations insupportables ».  

 

« Quelque part c’est justement parce que je suis croyante que je pratique l’euthanasie, parce que je trouve que quand on est croyant, on ne doit pas laisser l’autre en souffrance. Endormir des gens parce qu’ils sont en souffrance alors qu’ils demandent à mourir, ce n’est pas les respecter. [Avec le choix de l’euthanasie]on permet de vivre sa vie au maximum jusqu’à la fin ».

 

« Je pratique aussi la sédation mais je n’ai pas de demande du tout. Pourquoi ? Parce que les gens se disent « vous pouvez seulement me soulager en me faisant dormir, mais à quoi ça sert ? Vivre endormi ça sert à rien ». Et les familles disent ‘donc je vais venir mais il dormira, bah à quoi ça sert que je vienne ?’ ».

 


 

 

Possible de laiciser le debat ? Cap sur la France

Un peu d'histoire

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 commença cette longue progression/évolution vers une neutralité, une prise en compte égale des croyances. Elle proclame : “nul ne doit être inquiété par ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par loi”. Un texte fondateur commençant à dissocier l’influence religieuse de la société publique et politique. En 1795, le Directoire organise pour la première fois une séparation de l’Église et de l’État. L’alliance est cependant rétablie sous le Concordat de Bonaparte. En 1871, la Commune de Paris décrète une nouvelle séparation et supprime le budget des cultes, en représailles de la complicité évidente entre le Clergé et la monarchie. En 1881, Jules Ferry fait voter une loi rendant l’école obligatoire, gratuite et laïque. Les premiers fondements de la république sont posés.

En 1905, le gouvernement français se sépare définitivement de l'Église. Pouvoir politique et organisations religieuses ne cohabitent plus. La laïcité devient alors un principe constitutionnel. À partir de cette date, la République ne reconnaît, ne subventionne et ne salarie aucun culte. Sous le régime de Vichy, la politique discriminatoire et d’exclusion envers le judaïsme allant jusqu’au génocide remet en cause ces nouvelles bases jusqu’à sa fin. 

 

Le pays à nouveau souverain proclame après la seconde guerre mondiale et sa reconstruction la Vème République de 1958. Elle se fonde sur un premier article de loi : “la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale”. Un observatoire de la laïcité, toujours en fonction, est par ailleurs créé par le président Chirac. Pour autant, les notions de laïcité et certains débats continuent d’insinuer en France et les questions politiques… 

 

Dans les autres pays, la laïcité est aussi l’un des principes constitutionnels auxquels personne ne peut déroger. Mais il en va de même, les questions liées à la fin de vie continuent de concerner bien des communautés.


 

Et la fin de vie ?

Concernant le sujet qui nous intéresse : la fin de vie, Thomas Scuderi, socialiste et membre de l’ADMD s’exprime. Selon lui, les considérations cultuelles ne devraient pas faire fléchir la légalisation, peu importe le sens pris.

 

Aborder le sujet sans lecture religieuse, est-ce seulement possible ? Xavier Paluszkiewicz, député et pratiquant catholique, pense lui aussi qu’il faudrait s’en détacher.

 

Il appuie le fait que c’est une question qui concerne tous les citoyens, communautés comprises, mais en relativise la légitimité car la légalisation de l’euthanasie n’induirait aucune obligation mais le droit d’y recourir comme de ne pas y recourir. 

Leur légitimité est pourtant officielle. Le Comité Consultatif national de bioéthique français créée en 1983 porte en son siège les “principales sensibilités” (représentants de communautés), invitées.

SON SCUDERI

SON Paluskiewicz

Le tabou, ce n'est pas l'euthanasie, le tabou c'est la mort.

 

Schonckert

 

 

Le tabou de la mort et celui de s’y projeter, que cela soit lié ou non à la religion, apparaissent comme des freins à la réflexion de la fin de vie.

 

La Pasteure luthérienne que nous avons interrogée l’analyse comme une peur, propre à l’être humain.

 

La mort, la dignité et la morale sont au coeur de bien des questionnements. Ces considérations spirituelles occupent une place plus ou moins importante dans un pays et peuvent devenir des remparts aux progrès techniques et dérives bioéthiques. Des dérives, également dénoncées par de nombreuses associations et personnes. 

 

Mais les héritages de modes de pensée sont plus complexes encore. Ces questions de fin de vie font aussi écho à des traditions, des cultures et coutumes plus ou moins ancrées, imprégnées au sein d’un état. 

 

 


 

SON PASTEURE

 

VOIR PLUS TARD

 

Remarques : le droit français autorise le refus des traitements (loi de 1999). Et, malgré les volontés manifestes de certaines religions de faire une distinction légale d’euthanasie active et passive, celle-ci n’est pas valable juridiquement. 

 

 

Le saviez-vous : La sédation profonde est purement palliative. Elle n’est pas destinée à accélérer le décès, ni le provoquer. Seulement, à apaiser le processus. Pourtant en France, son usage est détourné comme l’affirme Constance Du Bus. Lien scroll société.

Savez-vous les raisons du tabou autour de la mort en France ?  

- Nathan LSV Fourneret

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“Si les gens réagissent si mal à la fin de vie, c’est parce qu’on a perdu ce contact avec ce qui est inhérent à la vie, c’est qu’un jour ça va s’arrêter”.

 

Eric Fourneret, philosophe français, explique les raisons du tabou de la question de la mort.

(IFOP 94% à 95%  https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2018/03/1298-1-study_file.pdf    /        http://www.bva-group.com/wp-content/uploads/2017/02/fichier_les_francais_et_leuthanasiecf2de.pdf    86%        )

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